"Nicolas Sarkozy découvre qu'il y a des pauvres"

Publié le par SDJ 30

medium_h_9_ill_771690_francois-hollande.jpg"Nicolas Sarkozy découvre qu'il y a des pauvres aujourd'hui" alors qu'"il est au pouvoir depuis près de cinq ans" et fait les "mêmes promesses" que Jacques Chirac en 1995 sur la fracture sociale, a déploré mardi François Hollande au lendemain du discours du président de l'UMP sur "la France qui souffre".

Le patron du PS a particulièrement critiqué la promesse faite par le ministre-candidat qu'il n'y ait plus de SDF d'ici à deux ans s'il était élu chef de l'Etat. "Nicolas Sarkozy découvre qu'il y a des pauvres aujourd'hui. Il découvre que le pays va mal, qu'il y a des Français qui souffrent et il est au pouvoir depuis près de cinq ans", a dénoncé François Hollande dans les couloirs de l'Assemblée.

"Pour Nicolas Sarkozy, la France qui souffre, c'est celle des privilégiés, pas celle des salariés qui se lèvent tôt le matin", a-t-il accusé, rappelant que le projet électoral de l'UMP prévoit "la suppression de l'impôt sur les successions pour les plus riches" ou encore "la réforme de l'impôt sur la fortune". C'est "un candidat de droite, libéral, qui veut être encore plus à droite que Jacques Chirac. Il ne nous fera pas croire qu'il peut avoir une politique sociale, sinon nous l'aurions déjà vue", a-t-il ironisé.

Pour le N°1 du PS, Nicolas Sarkozy puise ses idées dans les discours de candidats de Jacques Chirac en 1995 et Lionel Jospin en 2002 (qui avait fait du "zéro SDF" un de ses engagements). "Il nous fait encore des promesses, les mêmes que Jacques Chirac en 1995. Il n'appelle plus ça la fracture, mais la rupture. Franchement, on a l'impression d'avoir déjà vu le film", a-t-il moqué, "je ne pense pas que les Français se laisseront une nouvelle fois abuser".

Mettant le ministre de l'Intérieur au défi, François Hollande l'a sommé de profiter des derniers mois avant les élections pour débloquer "les moyens nécessaires pour qu'il n'y ait plus personne qui dorme la nuit dehors". "Il s'agit tout de suite de dégager les crédits indispensables pour qu'il y ait des logements d'urgence", a-t-il exhorté. "Quand on est aux responsabilités du pays, la première responsabilité c'est d'agir".

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