Royal et Strauss-Kahn en concurrence pour rénover la gauche et le PS
Une bataille interne feutrée s'est engagée pour conduire la rénovation du PS après la défaite du 6 mai à l'élection présidentielle, avec Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn pour le moment seuls en première ligne.
La candidate malheureuse a déclaré à l'AFP vendredi que, comme elle l'avait annoncé en mai 2006, elle n'avait "pas l'intention" d'être candidate à sa réélection le mois prochain comme députée des Deux-Sèvres, mais son entourage a pris soin de réaffirmer qu'elle était "disponible" pour mener les combats à venir.
De son côté, Dominique Strauss-Kahn, battu par Mme Royal dans la compétition interne pour l'Elysée, s'est placé jeudi soir en champion de la rénovation de la gauche, disputant ce statut à la présidente du Poitou-Charentes.
Ces prises de position interviennent à la veille d'un Conseil national du PS qui doit tirer les premières leçons de la sévère défaite de la gauche à la présidentielle et préparer la campagne des législatives.
Affirmant au soir de sa défaite que "quelque chose s'est passé qui ne s'arrêtera pas" avec la fin de la campagne présidentielle, Mme Royal s'était fait fort d'"approfondir la rénovation de la gauche". Elle reste dans cet état d'esprit et "entend être au premier rang de la rénovation", a assuré vendredi un de ses proches.
La candidate a justifié sa non-candidature aux législatives par le souci de "s'appliquer à elle-même le non-cumul des mandats" dont elle avait défendu le principe lors de la campagne.
Nombre de socialistes interrogés par l'AFP estiment que n'être pas députée signifie plus ou moins être à l'écart de la vie politique, quand bien même Mme Royal resterait présidente d'une région. Ils estiment que Mme Royal s'est piégée en renonçant il y a un an à concourir aux législatives.
A l'inverse, d'autres affirment qu'elle n'a pas besoin de cela pour continuer d'exister et que ce n'est pas en jouant de son statut de députée qu'elle a conquis l'investiture des militants pour la présidentielle. D'ailleurs, Mme Royal n'est pas non plus membre des instances dirigeantes du PS.
Cependant, pour certains, sa décision n'apparaît pas définitive: Mme Royal dit qu'elle n'a "pas l'intention" de se présenter, elle évoque "une situation compliquée" dans sa circonscription, son ex-directeur adjoint de campagne, Patrick Mennucci, dit "regretter" sa décision et "ne désespère" pas qu'elle "change d'avis".
Pour sa part, Dominique Strauss-Kahn continue de disputer à l'ex-candidate le terrain de "la rénovation". Jeudi soir, il s'est attaché à "redresser le message" qu'il avait envoyé dimanche en commentant sans détour l'échec des socialistes et qui avait été compris comme une critique de la candidate.
Lui rendant hommage pour avoir "fait bouger les lignes", il a concentré ses attaques sur le premier secrétaire François Hollande. Pour le député du Val-d'Oise, les sources de la défaite sont à rechercher dans "l'unanimisme comme stratégie et l'habileté comme méthode" au sein de la direction du PS.
Comme Mme Royal - qui avait glissé le 6 mai à quelques journalistes que M. Strauss-Kahn serait son Premier ministre si elle était élue -, l'ancien ministre affirme que "tout doit être remis à plat, tout doit être reconsidéré", et sans "tabou", pour reconstruire la gauche, qui se trouve selon lui dans la situation de 1969, avant la refondation du PS et après l'élimination du socialiste Gaston Defferre au 1er tour de la présidentielle.
La candidate malheureuse a déclaré à l'AFP vendredi que, comme elle l'avait annoncé en mai 2006, elle n'avait "pas l'intention" d'être candidate à sa réélection le mois prochain comme députée des Deux-Sèvres, mais son entourage a pris soin de réaffirmer qu'elle était "disponible" pour mener les combats à venir.
De son côté, Dominique Strauss-Kahn, battu par Mme Royal dans la compétition interne pour l'Elysée, s'est placé jeudi soir en champion de la rénovation de la gauche, disputant ce statut à la présidente du Poitou-Charentes.
Ces prises de position interviennent à la veille d'un Conseil national du PS qui doit tirer les premières leçons de la sévère défaite de la gauche à la présidentielle et préparer la campagne des législatives.
Affirmant au soir de sa défaite que "quelque chose s'est passé qui ne s'arrêtera pas" avec la fin de la campagne présidentielle, Mme Royal s'était fait fort d'"approfondir la rénovation de la gauche". Elle reste dans cet état d'esprit et "entend être au premier rang de la rénovation", a assuré vendredi un de ses proches.
La candidate a justifié sa non-candidature aux législatives par le souci de "s'appliquer à elle-même le non-cumul des mandats" dont elle avait défendu le principe lors de la campagne.
Nombre de socialistes interrogés par l'AFP estiment que n'être pas députée signifie plus ou moins être à l'écart de la vie politique, quand bien même Mme Royal resterait présidente d'une région. Ils estiment que Mme Royal s'est piégée en renonçant il y a un an à concourir aux législatives.
A l'inverse, d'autres affirment qu'elle n'a pas besoin de cela pour continuer d'exister et que ce n'est pas en jouant de son statut de députée qu'elle a conquis l'investiture des militants pour la présidentielle. D'ailleurs, Mme Royal n'est pas non plus membre des instances dirigeantes du PS.
Cependant, pour certains, sa décision n'apparaît pas définitive: Mme Royal dit qu'elle n'a "pas l'intention" de se présenter, elle évoque "une situation compliquée" dans sa circonscription, son ex-directeur adjoint de campagne, Patrick Mennucci, dit "regretter" sa décision et "ne désespère" pas qu'elle "change d'avis".
Pour sa part, Dominique Strauss-Kahn continue de disputer à l'ex-candidate le terrain de "la rénovation". Jeudi soir, il s'est attaché à "redresser le message" qu'il avait envoyé dimanche en commentant sans détour l'échec des socialistes et qui avait été compris comme une critique de la candidate.
Lui rendant hommage pour avoir "fait bouger les lignes", il a concentré ses attaques sur le premier secrétaire François Hollande. Pour le député du Val-d'Oise, les sources de la défaite sont à rechercher dans "l'unanimisme comme stratégie et l'habileté comme méthode" au sein de la direction du PS.
Comme Mme Royal - qui avait glissé le 6 mai à quelques journalistes que M. Strauss-Kahn serait son Premier ministre si elle était élue -, l'ancien ministre affirme que "tout doit être remis à plat, tout doit être reconsidéré", et sans "tabou", pour reconstruire la gauche, qui se trouve selon lui dans la situation de 1969, avant la refondation du PS et après l'élimination du socialiste Gaston Defferre au 1er tour de la présidentielle.