DSK ne veut pas entendre parler de "ticket" avec Ségolène Royal pour 2007
Dominique Strauss-Kahn a rejeté jeudi toute idée d’un "ticket"avec Ségolène Royal, schéma dans lequel la présidente de Poitou-Charentes serait candidate à l’Elysée et lui postulant à Matignon.
"Je suis candidat à la candidature présidentielle et rien d’autre", a souligné l’ancien ministre de l’Economie sur RMC.
"L’élection présidentielle dans notre pays ça n’est pas un ticket. Aux Etats-Unis, il y a un président et un vice-président. Ce n’est pas le cas chez nous", a-t-il ajouté.
Même s’il en entend parler "tous les jours", il estime que "cela n’a pas beaucoup de sens de vouloir former des tickets comme ça". "Si, comme je l’espère un président de gauche est élu, il choisira son Premier ministre comme il l’entend. Personne ne le lui imposera", a-t-il assuré.
Les militants du Parti socialiste doivent désigner leur candidat à la présidentielle par un vote mi-novembre. Pour l’instant, Ségolène Royal est largement en tête dans les sondages.
"Les militants socialistes choisiront leur candidat certes en étant influencés par les sondages, c’est normal, mais pas seulement", a déclaré Dominique Strauss-Kahn pour qui les études d’opinion "mesurent quelque chose à un moment donné mais pas la capacité à se battre contre l’adversaire", qui sera vraisemblablement Nicolas Sarkozy.
"Je crois que la campagne sera très difficile. Elle n’est pas gagnée par la gauche malgré la faiblesse du gouvernement aujourd’hui. Cela montre bien comment nous-mêmes nous ne sommes pas suffisamment appréciés des Français", a déploré l’ancien ministre.
"Ils nous reprochent quelque chose et ils ont raison. Ils nous reprochent de ne pas dire clairement ce que l’on veut faire (...) et de ne pas savoir qui va conduire cette manoeuvre en disant il y a beaucoup de candidats".