Article sur la réunion de SD, sur le MJS et sur les présidentiables

Publié le par SDJ 30

Les présidentiables socialistes en quête de méthode pour se départager
LE MONDE | 12.12.05 | 13h54  •  Mis à jour le 12.12.05 | 13h54

'échéance a certes été fixée au mois de novembre 2006 : à cette date, les militants socialistes investiront l'un d'entre eux pour l'élection présidentielle. Mais la méthode est inexistante. Personne ne sait au PS comment la présélection s'opérera, alors que les candidats potentiels, toujours aussi nombreux, se trouvent plus ou moins ligotés par la "synthèse" socialiste, le rassemblement opéré le 20 novembre, au Mans. Du coup, chacun se débrouille comme il peut pour avancer. En témoigne la compétition pour abroger l'article de loi qui reconnaît un rôle "positif" à la colonisation.

De 9 h 45 à 17 heures, dimanche 11 décembre, Dominique Strauss-Kahn a réuni à huis clos entre 400 et 500 partisans, membres de son courant Socialisme et Démocratie, à la Maison de la chimie, à Paris, pour une "séance de travail". "Aujourd'hui, on représente 25 000 militants, l'objectif est de passer à 40 000", relate un participant. L'ancien ministre, nommé secrétaire national chargé des élus à la direction du PS — poste stratégique qu'occupait avant lui Laurent Fabius —, a bien l'intention de faire le tour des fédérations pour mener sa campagne. Dimanche, en présence de quelques élus, dont Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, et Michel Destot, maire de Grenoble, il est intervenu "avec gravité", selon un témoin, et a appelé à la mobilisation des siens.

LES CONTRATS DE FRANÇOIS HOLLANDE

Pendant ce temps, à 13 h 45, dans le XXe arrondissement de Paris, François Hollande concluait le 7e congrès du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), qui a élu à sa tête un militant de Toulon issu de l'immigration, Razzye Hammadi. A son jeune auditoire, traditionnellement très sollicité pour les campagnes présidentielles, le premier secrétaire du PS a offert un discours taillé sur mesure. "Venez participer à ce qui sera quand même un grand moment de notre parti, le choix du candidat", a-t-il exhorté, avant de promettre "une confrontation implacable, terrible même", avec la droite. Avec de forts accents de candidat, François Hollande a alors énuméré les "contrats" qu'il souhaite mettre au coeur du projet socialiste : contrat unique d'insertion pour les jeunes, contrat de reclassement pour les salariés licenciés, contrat écologique, contrat de gouvernement pour la gauche "durable", etc. "Voilà ce que je propose", a-t-il conclu.

Laurent Fabius, lui, a choisi de prendre son temps. Mais l'ancien premier ministre ne tardera pas à se lancer, lui aussi, dans une double campagne, interne et externe. Dès janvier 2006, il devrait commencer une série de déplacements dans les quartiers sensibles. Jack Lang, Ségolène Royal, Bernard Kouchner, eux, ne disposent pas de ces réseaux, mais comptent sur leur popularité. Interrogé dimanche sur Radio J, Jack Lang se demandait s'il ne faudrait pas en venir à des primaires "à l'italienne", c'est-à-dire élargies aux sympathisants...


Isabelle Mandraud
Article paru dans l'édition du 13.12.05

Publié dans Actualité

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