Il faut convaincre, expliquer, informer, échanger.
Nous sommes le mercredi 15 juin 2005...
soit environ 2 semaines après le résultat du référendum.
Et déjà l'Europe a disparu ou presque de la sphère médiatique.
Pas tout à fait tout de même, mais quand sera-t-il une fois le Conseil européen - qui commence demain- terminé ?
Sans doute pas grand chose...
Pourtant la campagne référendaire nous a enseigné que les gens attendaient qu'on les informe convenablement de la construction communautaire, plus, qu'on les y associe.
Quoi de plus légitime ?
Pourtant, le débat semble se ralentir. Certains anciens tenants politiques ou associatifs du "non" prouvent une fois de plus leur faiblesses et leurs mensonges.
Eux qui réclamaient durant la campagne, une véritable association à l'élaboration de l'Union, un véritable débat démocratique, alors même que la plupart n'avait pas jugé utile de participer à la Convention ayant élaboré la Constitution (sic), faut-il le rappeler ?
Et bien on ne les entend guère ces "grands ténors" du "non" !
Mais où est donc le fameux "plan B" tant promis qu'ils disaient être caché par de "tyranniques technocrates européens" ?
Quelle imposture !
Quel mépris du peuple, de leurs propres électeurs, de citoyens s'étant massivement déplacés pour enfin participer à cette aventure européenne !
Quelle déception pour certains électeurs honnêtes d'un "non" de gauche.
Eux qui, souvent trompés, croyaient en une Europe sociale en votant "non".
Tout cela parce qu'ils avaient cru logiquement leurs représentants ou de mystérieux "professeurs" et autres intellectuels de gauche.
En réalité, de malheureux carriéristes ou souverainistes qui usaient du populisme, de la démagogie, ou tout au moins, d'arguments fallacieux délirants.
Et bien, il ne serait pas de bonne augure de mépriser, nous partisans du "oui", ces électeurs honnêtes - mais trompés - du "non".
Il faut néanmoins continuer à affirmer notre opinion, ne pas laisser la place à ces lamentables tenants du "non".
Il faut surtout continuer à convaincre ces gens de gauche qui pourtant ont voté "non".
Car être de gauche n'était pas incompatible avec le vote "oui", à l'inverse de ceux qui a souvent été dit.
Il faut encore le démontrer.
Il faut amener nos concitoyens à débattre, à découvrir l'Europe, à connaître ses multiples identités, cultures, traditions, langues.
Il faut transformer créer de véritables pôles universitaires transnationaux, transformer nos programmes scolaires nationaux et les tourner largement sur l'Europe, sur cette formidable ouverture d'esprit, sur ce formidable partage et mélange sociale, ethnique, culturel entre peuples qui ont néanmoins les mêmes valeurs idéologiques.
Les valeurs des droits de l'Homme, de démocratie, de paix, de droits sociaux, d'urbanité, les mêmes valeurs culturelles et artistiques, etc.
Celles-ci sont à perenniser, seule l'Union de nos peuples le peut dans une mondialisation dérégulée.
On le sait depuis le 29 mai 2005 : l'Europe unie demande les peuples unis.
Seul ce mélange éducatif, des programmes médiatiques véritablement européens, et une information constante et diversifiée sur l'Union européenne le permettront.
Nicolas Cadène
SDJ 30